1/ La connaissance comme terreau – des compétences théoriques partagés
Pour rendre possible l’interaction au sein du groupement il nous apparait essentiel d’être dans les mêmes temporalités et d’appuyer le projet architectural et urbain sur un socle de connaissances théoriques partagés alimenté par la transversalité avec les autres champs SHS et VT. Des TD communs aux groupement permettrons de fixer les termes des débats du semestre, d’orienter la recherche et de guider les propositions.
2/ Comprendre le territoire – l’analyse et le diagnostic
Dans une logique pédagogique de comparaison des méthodes les groupes de projet partagerons deux sites.
Pour bien comprendre le terrain et ses enjeux nous souhaitons travailler sur le quartier de la gare de la ville de Creil.
Le projet sera développé sur territoire complexe à fort potentiel, connecté aux infrastructures, nourri d’une histoire urbaine et situé dans un paysage fort et attractifs.
Les étudiants seront amenés à connaitre le territoire de leurs interventions comme une condition de pertinence des propositions qui émergerons par la suite. L’analyse urbaine sera alors un prérequis. Plusieurs échelles d’analyse vont permettre d’identifier et de comprendre les problématiques du territoire et ses stratégies de transformation. Il s’agit de comprendre que la ville est un espace constitué par l’adjonction de formes urbaines variées, qui traduisent chacune la conception de la ville et de la vie en commun, ou le rôle des formes urbaines est considérable puisqu’elles agissent directement sur les pratiques et la qualité de vie.
Ce travail pourra sera mené par groupe de 3 étudiants. Chaque équipe devra aboutir à une conclusion qui lui permettra de synthétiser et hiérarchiser les problématiques du territoire.
3/ De l’analyse au projet - dessiner « un morceau de ville »
Localisé dans un site complexe, le projet urbain prendra en compte son contexte territorial, géographique, social et culturel qui conditionne sa composition. Dans un premier temps l’émergence d’un projet urbain permettra à l’étudiant d’être force de proposition dans le territoire analysé et d’esquisser des propositions. Au-delà des morphologies urbaines proposées, le projet devra engager une vision programmatique argumentée. Cette phase va permettre d’aborder les questions spécifiques liés aux composantes de l’espace urbain et de leurs vocations et celle du paysage, quel qu’il soit.
De manière pratique à cette occasion les projets devront s’approprier les outils de la représentation spécifiques à la grande échelle (1/2000ème, 1/1000ème ou 1/500ème) et les éléments de vocabulaire de l’urbanisme.
Dans la continuité du travail d’analyse chaque équipe va présenter une proposition concertée.
4/ Articuler ville et édifice - du projet urbain au projet architectural
Densité réelle ou densité ressentie ? Afin de répondre à l’urbanisation croissante et la raréfaction des terrains, le travail consiste à s’interroger sur la question contemporaine de la densité à travers la conception d’un fragment : un ensemble de logements.
Partant du constat que le logement est la matière première de la constitution de la ville, le projet suppose d’explorer les différentes typologies résidentielles en menant une recherche combinée sur l’assemblage des logements et son impact sur la forme urbaine en lien à l’espace public.
Après un partage du territoire du projet urbain proposé par l’équipe cette partie de l’exercice fera l’objet d’un travail individuel.
5/ Le projet architectural
Pour clore le semestre chaque étudiant aura l’occasion de porter au-delà de la proposition urbaine les contraintes induites par sa propre réflexion et de mesurer ainsi les conséquences lors de l’élaboration d’un projet d’architecture. Il pourra alors prendre le recul critique lui permettant de juger la pertinence de sa propre proposition urbaine antérieure et même d’y remédier s’il le juge nécessaire.
En s’appuyant sur l’observation prospective des pratiques sociales, l’étudiant doit concevoir des habitats attentifs aux modes de vie actuels. Il s’agit également d’investir la question du logement pour répondre aux nouveaux modes de vie basés sur la mixité ; mixité des usages, mixité sociale, mixité des typologies…
Dans le cadre de ce travail sur le logement collectif il est proposé d’articuler tradition et modernité, de revisiter les modèles traditionnels, de développer les questions de standards, de répétition. Tout en laissant une grande liberté dans les stratégies de mise en œuvre, le projet architectural doit aboutir à la réécriture d’une typologie conscience des usages avec une combinatoire intelligente, dans laquelle la répartition spatiale est optimisée et de mesurer l’interaction au contexte.