S6 ZAN ESSONNE – pour un projet de sol
Limiter l’artificialisation des sols et renouveler les processus et les formes urbaines
ZAN(s) ? : Zones d’Architectures Nouvelles ou Zéro Artificialisation Nette ?
Comment faire la ville aujourd’hui ? Comment aménager le territoire ? Quelle place pour les architectes ?
La crise environnementale pousse à réfléchir et agir différemment dans de nombreux domaines, dont celui de l’architecture. Il en va de même pour l’urbanisme et l’aménagement du territoire. En 50 ans plus de terres naturelles, forestières ou agricoles auraient été artificialisés que durant les 500 années précédentes. Ce qui entraine une perte de la biodiversité et a des conséquences sur les modes de vie de nos concitoyens, entre autres, en accentuant l’augmentation des températures. Comment alors inventer la ville de demain qui intègrerait un meilleur respect des conditions environnementales et sociales ?
Depuis 2018, l’Etat s’est engagé pour aider à atténuer l’artificialisation des sols, avec l’objectif Zone d’artificialisation nette (ZAN), qui a été intégré à la loi Climat et Résilience en 2021. Cette loi fait débat actuellement, tous les milieux de la politique et de l’aménagement du territoire s’en sont emparés, dont de nombreux élus locaux qui craignent de ne plus pouvoir bâtir et agir sur leur territoire.
Cet enjeu de limitation de l’artificialisation des sols est un renversement de la fabrication de la ville. Elle se sont développés, notamment depuis le XIXe siècle à travers de processus d’extension urbaine et d’artificialisation des sols. Cette situation à laquelle nous devons faire face est nouvelle, comme architectes nous avons cette responsabilité de repenser les agencements ville, territoire et paysage. Cela engage une nouvelle compréhension des interrelations des humains avec les non-humains et de manière plus prosaïque, l’attention que nous portons au territoire, dans un sens élargi.
L’objectif de cet enseignement sera de rentrer concrètement dans les logiques d’application de cette loi, en lien avec des élus et avec leurs craintes. Comment à partir de la compréhension des modes habituels d’urbanisation, arriver à trouver des pistes pour faire autrement dans le respect de ces directives ? Comment trouver des formes architecturales et urbaines qui répondent à une évolution, plus respectueuse de l’environnement, des modes d’habiter, de circuler, de travailler, de commercer ?