Si l’habiter revêt une dimension extensive de l’intime au territoire (Georges Pérec), les évènements récents nous ont conduits à expérimenter la contraction de nos sphères de vie, et donc la nature de leurs limites.
Comment fabriquer une connexion étendue et stratifiée entre l'échelle intime de l'espace domestique, et celle du territoire? Quels dispositifs architecturaux pouvons-nous proposer dans cette situation de nouvelles densités urbaines, physiques et temporelles ?
L’atelier de projet « Sphères » s’intéresse aux multiples limites qui confectionnent notre environnement quotidien. Que cela concerne les limites spatiales, temporelles, fonctionnelles ou sociales.
A l’image des enjeux sociaux et culturels qu’elles traduisent, la prise de conscience de la nature des limites entre un corps et celui d’autrui, une maison et celle d’autrui, un jardin et celui du voisin, tout autant que les limites entre les usages et fonctions (habiter et travailler, soigner et commercer par exemple) ou même entre différentes catégories de populations constitue pour l’étudiant les prémisses d’un champs d’investigation stimulant.
Ce champ d’investigation s’appuiera tout autant sur les expériences personnelles de l’étudiant, l’analyse d’architectures remarquables, l’enquête sur les pratiques de certaines populations, et l’exploration d’un périmètre urbain aux sujets sous-jacents de mixité, de biodiversité, de climat, d’économie ou de densité.
Dans le cadre de ce périmètre, situé sur la commune de Paris, s’oriente plus précisément vers un « territoire en transformation » propice à l’élaboration de problématiques raisonnées autour d’enjeux métropolitains affirmés et sensibles.
Dans un territoire urbain aux contours flous, il s’agit dans le cadre de cet atelier de projet de développer un projet ouvert à l’altérité au sein duquel des éléments programmatiques hétérogènes seront mis en interface, à partir d’un discours argumenté interrogeant à travers lui la capacité de l’architecture à se déployer.
L'atelier se déroule les mardis.