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DE 5 : Acclimater les villes intermédiaires - Avignon (partiellement en anglais) - Guy Vaughan et Mathieu-Ho Simonpoli

Semestre 8

Enseignant(s) : Guy Vaughan, Anne-Laure Herry, Mathieu-Ho Simonpoli, Sandra Ancelot

  • Année : 4
  • Semestre : 8
  • E.C.T.S : 13
  • Coefficient : 5,00
  • Compensable : non
  • Stage : non
  • Session de rattrapage : non
  • Mode : option
  • Affilié à un groupe : non

Objectifs pédagogiques

Au sein du DE territoires, l’axe Territoires en Transition engage un travail critique sur les formes et les processus urbains qui ont ordonné la fabrication de la ville moderne aux territoires anthropocène. Nous entendons par là que nous sommes héritiers d’une histoire conceptuelle de l’architecture de l’aménagement l’équipement du territoire qui a installé les conditions d’une profonde transformation des sols, et d’une intense consommation des ressources, plaçant nos environnements habités dans une situation de forte dépendance énergétique et pétrolière, voire de déséquilibre environnemental.

 

Contribution Sandra Ancelot 20H - Plasticienne – performeure –

Enseignante-Chercheuse champ ATR-Arts Plastiques et Visuels

Objectifs pédagogiques : Sensible ...

 

ATLAS sensible ...

EXPÉRIMENTER - INCARNER LE TERRITOIRE – RAVIVER

Contenu

Nous proposerons d’explorer des scénarios de transition permettant une recomposition spatiale et qui puissent penser la transformation des milieux habités, c’est-à-dire articuler des scénarios de la transition avec les formes de leur inscription spatiale.

 

L’enjeu de la transition écologique, énergétique et urbaine est - en tant qu’architecte - d’élaborer les conditions d’un changement de regard sur la spatialité hérité de la modernité. Cela engage de mettre en perspective la compréhension des systèmes urbains et territoriaux, la compréhension des éco-systèmes comme celle des modes de vie.

 

Les politiques publiques de la transition engagent des réflexions autour d’un axe stratégique majeue la nécessité d’une trajectoire bas carbone et la sobriété foncière. Ces orientations interrogent particulièrement les territoires des marges et des confins des métropoles et des grandes agglomérations qui à travers les préoccupations renouvelées du ZAN peuvent être transformés en territoire d’avenir.

D’une part ces territoires sont les gisements d’une nouvelle richesse, le foncier déjà artificialisé et devient une nouvelle valeur foncière. Ce scénario de densification et de renouvellement des fonciers artificialisés doit être mise en perspective avec celle d’un agencement spatial plus large qui permet de recomposer des dépendances et les hiérarchies fonctionnelles et urbaines entre les territoires.

 

Pour cet atelier de projet, nous ferons le choix de nous intéresser à une ville intermédiaire

Nous faisons l’hypothèse que villes intermédiaires se sont constituées dans un mouvement d’équipement du territoire marqué par des orientations nationales, et ce sont développées à travers des formes génériques) :

- le secteur commercial ( D.Mangin), le marcolot ( J.Lucan), centre historiques classés, grand ensemble,gare TGV

- les villes/agglomération intermédiaires sont marquées par la dépendance automobile, (O.Razemon)

- le territoire restreint des villes intermédiaires suscite une imbrication sensible entre une ville et sa géographie

 

Nous proposons cette année de nous intéresser au territoire de l’agglomération d’Avignon car son histoire urbaine entre en résonnance avec les temps de l’équipement et de l’aménagement du territoire des plans d’embellissement de ville aux extensions urbaines liées aux gares TGV, sans oublier les extensions logistiques, ou la vitalité du secteur agricole.

 

Pour cet atelier de projet nous nous intéresserons aux conditions d’acclimatation de ce terri-toire. Comment engager une transformation du territoire qui puisse engager un processus de transition ? Comment redéfinir les interdépendances et les agencements entre les différentes fonctions territoriale ? Comment habiter ; se déplacer, travailler et mieux vivre sur le terri-toire ?

 

Méthode

 

L’enjeu de cet atelier est d’investir la question du projet territorial comme un projet d’architecture en proposant de construire des stratégies pour ré-habiter ce territoire dans une perspective de la transition

 

Nous proposerons trois temps principaux et trois exercices.

 

Temps 1Comprendre, analyser, représenter le territoire et ses dynamiques

avec Sandra Ancelot – ATR

 

Cette période de diagnostic sera l’occasion de construire un atlas du territoire croisant les données objectives du territoire, comme les données sensibles qui pourront être recueillies à travers les arpentages du territoire.

Ce travail de diagnostic doit permettre de faire émerger des territoires de cohérence, de comprendre des situations construites, et des hypothèses de thématiques ou de lieux à investir.

 

 

Temps 2 Conceptualiser des scénarios de la transition

Avec Anne-Laure Herry STA

 

Ce temps de conceptualisation des scénarios est un temps spécifique qui pourra être alimenter par des apports interdisciplinaires à travers la sollicitation des acteurs du territoire ou d’experts pour construire et formaliser des scénarios de transition et mesurer les questions soulevées sur le devenir des territoires

 

Temps 3 Expérimenter un projet

A partir de chacune des scénarios, les étudiants explorerons en groupe de 2/3 des situations de projets qui devront articuler les rapports entre paysage, infrastructure et édifice

 

L’enjeu pédagogique ce studio est de:

- Conforter les outils de l’analyse urbaine et territoriale

- Explorer des formes de représentation de la ville et des territoires

- Construire des scénarios de la transition post carbone, comprendre les dynamiques territoriales, les modes vie et les modalités de la constitution des territoires

- Formuler des projets articulant à l’échelle du territoire et celle de l’architecture

- Développer un sens critique

- Constuire un récit

- S’acculturer aux jeux d’acteurs

 

 

 

Contribution Sandra Ancelot

 

1. Atlas – Étude de terrain Sensible ...

Mots clés : - Expérience - Immersion - Échelle 1 - Création - Réel - Imaginaire – Transformation

 

L'étude de terrain s’effectue à partir de l’expérience des lieux et des milieux mobilisant différentes temporalités et vélocités. L'expérience immersive du terrain propose différentes mobilités la byciclette, la marche, l’arpentage, la déambulation, la flânerie. Elle maille l’approche en motion des lieux avec celle de temps d’affûts, c’est-à-dire d’observation fine pour percevoir et voir depuis un point de vue statique les mouvements du territoires.

 

L’expérience du territoire tisse des temps de “préparation-décantation” avec des moments “d’immersion” sur le site.

 

La pédagogie propose un socle de méthodologies issu du croisement de plusieurs disciplines, paysage, architecture et art. Ces propositions évoluent selon les contextes et selon les situations émergentes pendant l’expérience. Elles s’ajustent à la sensibilité de l’étudiant. Les modalités d’action sont construites en concertation et collectivement entre les étudiants et le groupe d’ enseignants.

 

L'enseignement priorise la sensibilité de l’étudiant favorisant l’apropriation des outils en faveur de l’affirmation et de l’épanouissement d’expressions personnelles. Par ailleurs, les expressions individualisées pourront construire des imaginaires collectifs. Dans ce contexte de valorisation d’une pluralité d’expressions poétiques et créatives, nous conduirons une recherche plastique des représentations du territoire visibles et invisibles. L’ensemble des perceptions, lectures, interprétations plastiques produite sous la forme de cartographies créatives, sorte de capteurs sensibles relevant le réel et les imaginaires, participeront à la composition d’Atlas individuels et collectifs.

La création d’un atlas rassemblant les collectes sensibles, croisées avec les outils d’analyse urbaine et territoriale offre un espace de formulations de plusieurs scénarii pour entrer dans le projet. L’atlas est un outil pour mailler les complexités des diverses échelles, dynamiques, temporalités d’un territoire. La dimension critique nécessaire au positionnement d’un projet est travaillée au travers du prisme de la perception sensible en compréhension fine des situations et des écosystèmes avec l’objectif de formulations de nouveaux récits.

 

2. Atlas en mouvement - Continuité du Sensible ... dans le projet.

Mots clés : - Atlas - Outil sensible – Lieu vivant de création tout au long du projet.

 

L’objet Atlas est entendu comme une forme mobile et adaptable au mouvement de la pensée opéré par le déploiement de systèmes de visualisation et de vision pour accompagner les étapes du projet. Il fait advenir la part sensible dans ses représentations jusqu’à l’aboutissement du projet. Les outils créatifs et d’expressions poétiques développés par l’étudiant pour l’atlas ont l’objectif de conduire le sensible dans l’édification du projet en faisant l’hypothèse qu’en élargissant les modalités représentatives nous accordons plus de marges de manoeuvre pour réflêchir la notion de 'ré- habiter' au sein de complexités et en terme de relations au territoire.

 

 

Méthodologies - contenus :

 

“Préparation”

1. Expérimenter - Des lieux et des méthodes

 

Ces temps de préparation permettent d’identifier les lieux d’enquête - les trajectoires – les points d’observation, les temporalités. Ils mettent en place les processus et les protocoles induisant les techniques d’approche des lieux et de leurs contextes.Par exemple, dans le cas de rencontres, avec la préparation de questionnaires ou d’actions participatives, de dessins collectifs adressés aux habitants au acteurs locaux.

 

Concernant les modalités des mobilités, il s’agit de décider des trajectoires, de comprendre la typologie, la morphologie des lieux, de connaître les sols, le climat, la géologie, le vent, l’ ensoleillement afin de se connecter aux grands et petits mouvements du paysage.

Ce travail de préparation est élaboré d’après des cartes IGN. Puis, les trajectoires sont revues et retravaillées à partir de l’expérience et de l’exploration du terrain.Les points d’affût sont également choisis à partir de lectures de carte également croisées avec l’épreuve du terrain.

Les étudiants choisissent les temporalités des expériences, durées, horaires pour une meilleure compréhension des usages, de la vie du territoire et de ses cycles.

 

Méthodes : Processus – Protocoles

Un cours sur site permet de se familiariser avec les cultures du processus et du protocoles. Il apporte des outils pour organiser les actions et pour aller à la rencontre des lieux et de leurs composantes.

 

Une introduction au travail d’écriture de processus et de protocoles permet d’inclure la part intuitive, émotionnelle, sensible et poétique comme des puissances de compréhention et de connaissance.

 

Une accompagnement indivisuel accompagne l’étudiant sur le choix des outils et des techniques pluridisciplinaires entre architecture, paysage et art. Ce temps de suivi individuel favorise une meilleure corrélation entre l’usage d’un outils avec la sensibilité créative de l’étudiant. Ce faisant, un espace d’apropriation des techniques et des outils s’ouvre et au long de l’expérience un langage spécifique s’affirme.

Les protocoles et processus intégrent des stratégies et des expertises attendues dans le cours comme, par exemple, la question de l’échelle et du dimensionnement du sensible, des mobilités douces, de la compréhension de la géographie et dynamiques du site, air, eau, sol. Avec la stratégie proposée par l’atlas de “RAVIVER”, le protocole ou le processus cherchent les qualités des lieux pour raviver leurs potentialités en engageant le projet.

 

 

“Immersion”

Expérience du terrain – L'explorateur.

 

Outillés avec un protocole ou avec un processus les étudiants partent en exploration.

L’expérience du terrain met en relation l’explorateur avec les dynamiques de ses propres protocoles, vélo, marche, statique et celles des mouvements du paysage. L’engagement de l’explorateur permet d’induire la dimension relationnelle en jeu avec l’environnement comme un levier pour entrer dans le sensible. Comment au travers de la rencontres, les étudiants construisent des représentations sensibles ? Le touché visuel avec le territoire et le paysage, l’échange en contact les humains avec les non humains, la prise de connaissance à l’échelle 1 de la physicalité du lieu et de l’unité de temps du déroulé des choses et des actions vont constituer des expériences et des fabrications d’images en forme de catographies, de notes, d’images, de relevés hybrides.

 

“Décantation”

 

Retours sur expérience - Cibler et préciser

Des temps de retours sur les expériences organisent des ateliers de mise en espace des récoltes et de dialogues. Il s’agit d’identifier comment des sensibilités individuelles construisent des territoires collectifs de réalités et d”imaginaires. Cet espace où l’on dépose les objets de l’expérience et où l’on partage dans le regard et la pensée de l’autre les connaissances du territoire sont les premières constructions de l’atlas individuel et collectif. L'atlas des images et de la pensée, à ce stade de tous les possibles, énonce des hypothèses et s’anime. Des allers-retours avec les lieux confrontent les images émargeantes de l’atlas avec les situations et les environnements. Nous proposons d’explorer diverse spatialisations des documents dans un espace de travail pour jouer et rejouer avec des documents tangibles des scénarii et hypothèses visuelles. En complément, nous proposons de travailler un board numérique. Les deux supports permettent des qualités de pensées créatives et prospectives complémentaires et à questionner en des voies de développement posées en miroir.

Travaux

- Carnet de bords

- Maquettes d’études

- Rapport de présentation intermédiaire

- Rapport final

Bibliographie

Alexandre, Fredérick, Fabrice Argounès, Rémi Bénos, et David Blanchon. 2020. Dictionnaire cri-tique de l’anthropocène. Paris : CNRS.

Bourdin, Alain, et Hélène Peskine. 2020. Penser la métropole post-carbone et la faire. Réflexions en partage. La Défense : Plan urbanisme construction architecture.

Bonneuil C., Fressoz J.-B. L’événement anthropocène : la Terre, l’histoire et nous. Paris : Éd. du Seuil, 2013. (Anthropocène). ISBN : 978-2-02-113500-8.

Hopkins, Rob. 2009. The transition handbook: from oil dependency to local resilience. White River Junction, Vt : Chelsea Green Pub.

Koolhaas, Rem. 2011. Junkspace : repenser radicalement l’espace urbain. Paris : Payot et Rivages.

LATOUR B. Où atterrir ? comment s’orienter en politique. Paris : La Découverte, 2017. 155p.

MAGNAGHI A. Le projet local. Sprimont, Belgique : P. Mardaga, 2003. ISBN : 978-2-87009-850-9.

Paquot, Thierry, 2021. Écologie des territoires : transition et biorégions. La Fabrique de territoires. Ed. Terre Urbaine.

Quenet G. Qu’est-ce que l’histoire environnementale. Seyssel : Champ Vallon, 2014. 298 p.(L’environnement a une histoire). ISBN : 978-2-87673-958-1.

Theys, Jacques, et al. 2013. Repenser les villes dans la société post-carbone. Ministère de l’Ecologie-Ademe. https ://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/ repenser-villes-dans-societe-post-carbone-7870.pdf.

Veltz, Pierre. 2021. L’économie désirable : sortir du monde thermo-fossile. La République des idées. Paris : Seuil.

Zardini, Mirko, et Giovanna Borasi. 2007. Désolé, plus d’essence. L’innovation architecturale en ré-ponse à la crise pétrolière de 1973 - Giovanna Borasi,Mirko Zardini. Montréal : Centre canadien d’architecture.

 

OUVRAGE DE RÉFÉRENCE (OBJETS)

Alonzo, Eric. 2018. L’Architecture de la voie : histoire et théories. Marseille : Editions Parenthèses.

Barles, Sabine. 2008. « Comprendre et maîtriser le métabolisme urbain et l’empreinte environne-mentale des villes ». Annales des Mines - Responsabilité et environnement N ° 52 (4) : 21. https ://doi.org/10.3917/re.052.0021.

Guez, Alain. 2020. « Petites lignes » ferroviaires, des infrastructures recyclables : une exploration. Éd. Recherches.

Rollot M., Schaffner M., Constant E. Qu’est-ce qu’une biorégion ? Marseille : Wildproject, 2021. (Petite bibliothèque d’écologie populaire, 12) ISBN : 978-2-38114-011-7.

Secchi B., Vigano P. La ville poreuse : un projet pour le Grand Paris et la métropole de l’après-Kyoto. Genève : MétisPresses, 2011. (VuesDensemble). ISBN : 978-2-940406-56-2.

Tiry, Corinne. 2005. Les mégastructures du transport : typologie architecturale et urbaine des grands équipements de la mobilité. Lyon : Certu.

 

OUVRAGES MOBILISANT LA REPRÉSENTATION GRAPHIQUE

Declève, B., de Lestrange R., Gallezot H. et MantziarasP. (2020) Dessiner la transition : dispositifs pour une métropole écologique. Métis Presses.

Koolhaas, R. et Boeri S. (2000). Mutations. Barcelona : ACTAR Editions.

Lemoine, S. (2023). Mix urbains : Voir Les Mouvements Dans 8 Carrefours Dans Le Monde. Actar Publishers.

Pousin, F., Marco, A., Bertaudière-Montès, V., Barthelemy, C., et Tixier, N. (2016). Le Transect : outil de dialogue interdisciplinaire et de médiation. VertigO, Hors-série 24. doi.org/10.4000/vertigo.17372 Le transect : outil de dialogue interdisciplinaire et de médiation (openedition.org

Viganò, P. et Grillet-Aubert A. (2014). Les territoires de l’urbanisme : Le projet comme producteur de connaissance. Nouvelle éd.Genève : MétisPresses (VuesDensemble

 

 

 

Les cours ont lieu le mercredi