La ville telle que nous la connaissons aujourd’hui peut se transformer en profondeur en devenant plus soutenable, plus vivante et plus solidaire. Les étudiants imaginent le futur de la ville et de l’architecture en utilisant des méthodes de conception inspirées des sciences du vivant, des sciences des matériaux et du numérique. Les concepts de résilience, d’intelligence et la dimension collaborative sont interrogés au service d’un futur souhaité.
Résiliente
Face aux enjeux de l’épuisement de nos ressources et du changement climatique, la résilience appelle fondamentalement un changement de paradigme en matière d’aménagement et de conception de la ville. La ville se construit désormais sur la ville, en circuits courts. En créant un écosystème de partage et d’échange de ressources locales, des nouveaux cycles peuvent émerger : cycle de la matière avec un réemploi massif de produits et de matériaux, cycle de l’énergie avec des architectures zéro énergie, cycle de vie permettant de quantifier l’impact global de chacun de nos artefacts.
Intelligente
Nos villes intègrent déjà un ensemble d’équipements urbains intelligents : capteurs, caméras de télésurveillance,
station météo, réseaux Wi-Fi, antennes 5G, satellites, puces, cartes multiservices, écrans publics, QR-Codes, portails d’information municipaux, cartes enrichies de commentaires… Il n’y a qu’à regarder autour de nous : la ville est, en réalité, déjà numérique. Mais comment urbaniser les technologies, plutôt qu’elles désurbanisent nos villes
Saskia Sassen ?
Collaborative
Au-delà des risques d’une menace de surveillance généralisée, l’interaction de ces systèmes, leur mise en communication, permet d’envisager une pléthore de nouveaux usages collaboratifs stimulants et inédits.
L’ouverture de ces données nous permet de repenser les villes pour un urbanisme collaboratif et coopératif. Elle
n’est pas déshumanisée, bien au contraire les habitants en sont des co-auteurs. Quel serait alors le nouveau statut
de l’architecte dans ce contexte ?
Sensible
La crise écologique que nous traversons n’est-elle pas avant tout comme l’écrit Baptiste MARIZOT un une crise des sensibilités ? La dimension perceptif multisensorielle de la ville sera au centre de la démarche, replaçant l’homme au sein de l’écosystème du vivant.
Déroulé :
En S9 :
• Voyage à Athènes pour identification de site potentiels de projet et de problématiques de développement d’une ville résiliente (identification des thèmes : climat, ressources, matières, mode constructifs et organisationnels, habitus.)
• Représentation des caractéristiques du site en tant qu’écosystème complexe (données in situ et open data)
• Énonciation des stratégies de transformation du site en proposant des nouveaux cycles de matière, d’énergie
et d’information.
• Identification précise du lieu d’intervention et de sa programmation
• Esquisse de projet mettant en place les stratégies définies et permettant de teste les outils conceptuels
En S10 :
• Développement du projet architectural concrétisant les cycles de matières, d’énergies et d’informations
• Cohérence du projet à toute les échelles, du territoire au détail constructif
Nous encourageons vivement les étudiants a conservé le site de projet identifié en S9 (et ce dans un souci de cohérence) Cependant les méthodes et outils identifiés au semestre précédant pourront être transposé sur un site choisi par l’étudiant