POUR LES ETUDIANTS SOUHAITANT UN SUJET LIBRE :
Le S09 propose de considérer le projet comme un outil de préfiguration, d’analyse et d’exploration, une manière de se questionner et de mettre en perspective enseignement et recherche.
Il est demandé à chaque étudiant un travail personnel exploratoire et itératif questionnant le site proposé et les modalités de sa constitution, afin de mettre en évidence les conditions de sa transformation.
Dans ce cadre le S09 doit s’envisager comme le lieu de « toutes les transversalités ». Ce temps doit permettre à chaque étudiant de solliciter l’ensemble des champs disciplinaires et des ressources mises à disposition par l’école et nécessaires à sa recherche.
Dans ce cadre collégial l’apport spécifique de l’atelier s’organisera essentiellement autour des termes suivants :
_Définition méthodologique des différentes étapes permettant d’organiser les recherches.
_Analyse du thème proposé, Recherche d’un site, mise en évidence des problématiques spécifiques
_Exploration critique des actions possibles et définition d’un programme architectural et/ou urbain
_Etat de l’art : Recherche de projets référents, corpus de références et analyse comparative,
_Articulation analyse, problématique, enjeux et définition des intentions architecturales et urbaines
_Projet et préfiguration architecturale et urbaine
_Eléments de communication graphique, écrites et orales.
GOUVERNANCE DES PROJETS
Pour impulser et aider les étudiants à construire leur sujet de PFE, des conférences débats de grands témoins, communes aux trois enseignements seront organisées par le DE pour illustrer l’application d’objectifs écologiques au projet architectural, paysager et urbain :
-_Territoires : contextualisation géographie/histoire/climat/mobilités/formes urbaines et paysagères/risques (submersions, inondations, incendies) /mobilités
_Ressources immatérielles et matérielles pour la transformation et la construction / énergies
_Sols et biodiversité : gestion de l’eau, agriculture et production alimentaire
L’objectif étant de dégager une logique d’action et de décision pour le projet : approche architecturale et paysagère, programmatique et technique en relation avec les enjeux de la transition.
PROJET SITUÉ À TOKYO : FLUX, RHIZOME, CONNEXIONS...
Que seront la gare de demain et son environnement immédiat ? C’est la question posée par cet enseignement qui s’adressera essentiellement à des étudiants diplômables capables de mener à bien des projets critiques et prospectifs...
OBJECTIFS :
Beaucoup de questions sont posées aujourd’hui en France aux gares contemporaines souvent encore inscrites dans des édifices historiques du XIXe siècle... On se rappellera des polémiques soulevées par la rénovation de la Gare du Nord en 2020 qui ont abouti à l’abandon du projet.
La gare doit-elle ressembler à un aéroport ? Doit-on séparer les flux des arrivants et des partants ? Doit-on considérer la masse des voyageurs comme des acheteurs captifs pour mieux transformer cet espace public en centre commercial ?
La grande gare japonaise - notamment Shibuya sur laquelle nous allons travailler - ne pose pas le problème en ces termes, elle le retourne comme un gant. La gare n’est pas un monument à travers lequel passent les usagers pour aller de la ville vers son ailleurs ou l’inverse mais un véritable rhizome dans lequel des centaines de milliers de personnes transitent d’une ligne à l’autre et se diffusent par une infinité de sorties dans le chaos urbain environnant. La gare ne se présente pas comme un objet, ni comme une porte, mais comme un enchevêtrement de voies, de quais, de passages souterrains et aériens sur lesquels viennent se plugger indifféremment : centres d’affaire, tours de bureaux, espaces de congrès, hôtels haut de gamme et commerces de toutes sortes. C’est un terreau fertile où n’importe quel programme peut trouver ses conditions optimales de développement.
ÉVALUATION :
Il s’agira dans un premier temps de faire un workshop à petite échelle sur une gare parisienne - de repenser une des stations du Grand Paris Express en construction - pour bien comprendre que ces équipements avant d’être des lieux de mobilité se posent comme des générateurs de densité. Un travail qui sera accompagné de visites de chantiers, de cours et de conférences.
Nous passerons ensuite à la grande échelle en analysant depuis Paris la Gare Shibuya et son quartier, afin de pouvoir rapidement présenter une stratégie d’ensemble. Ce premier jet sera ensuite poursuivi par un workshop sur place à l’Université de Tokyo. Au retour le plan d’ensemble sera finalisé et dans ce « nouveau contexte » chaque étudiant développera le programme de son choix.
Le S9/S10 s’inscrit dans la continuité du S8 de l’année 2021/2022 sur l’avenue centrale du centre historique de Rio de Janeiro où chaque équipe avait isolé une des caractéristiques de la voie pour définir une proposition unitaire. Ainsi les étudiants de cette année essaieront-ils d’isoler une des forces en présence à Shibuya avant de s’appuyer sur elle pour définir les principes de leur projet. Il ne s’agit pas cependant pas d’un prérequis : ceux qui le désirent pourront intégrer le S9/S10 à Tokyo sans avoir suivi le S8 à Rio.
VOYAGE D’ÉTUDE À TOKYO :
Une douzaine d’étudiants français se rendront à Tokyo pendant les vacances de février pour visiter les gares tokyoïtes, assister à des conférences, d’échanger avec des étudiants japonais et présenter leurs travaux en cours sur la gare de Shibuya à des enseignants de l’Université de Tokyo...
Organismes associés : Université de Tokyo + autres à préciser...