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  • S9-P4 Projet achitectural et urbain

DE 2 : Métabolismes urbains : « Au fil de l’eau » - Sonia Cortesse, Patricia Collinet, Gilles-Antoine Langlois, Dominique Pinon

Semestre 9

Responsable(s) : Sonia Cortesse

Enseignant(s) : Dominique Pinon, Antoine Maufay, Gilles-Antoine Langlois, Anne-Laure Herry, Patricia Collinet

  • Année : 5
  • Semestre : 9
  • E.C.T.S : 14
  • Coefficient : 6,00
  • Compensable : oui
  • Stage : non
  • Session de rattrapage : non
  • Mode : option
  • Affilié à un groupe : non

Objectifs pédagogiques

Fiche Taïga – S9 Projet | métabolismes urbains

École Nationale Supérieure d'Architecture Paris - Val de Seine

 

ARCHITECTURE → 2° CYCLE MASTER → S9 - P1 (2022-2023)

 

DE ECOLOGIES - métabolismes urbains

 

 

Enseignants :

Patricia Collinet (TPCAU), Sonia Cortesse, Gilles-Antoine Langlois (HDR)

 

Parcours recherche : suivi par Gilles-Antoine Langlois, professeur HDR, pour les étudiants ayant effectué leur mémoire de S9 sur leur sujet de PFE et dans la perspective d’une thèse.

 

Objectifs pédagogiques

 

Le studio « métabolismes urbains » traite d’écologie urbaine au fil de l’eau. Les architectes y abordent les milieux construits par l’étude objective des phénomènes observables. Parallèlement, ils travaillent à l’appréhension sensible des situations urbaines. Le projet et sa programmation naissent sous l’effet de la tension produite par la mise en relation de ces deux approches.

 

Sortir de l’aporie « construire c’est détruire » implique pour l’urbanisme et l’architecture de reconsidérer l’objectif cartésien « se rendre maître et possesseur de la nature » pour rechercher des modalités d’entraides, de connivences avec notre environnement, inspirées d’auteurs tels que White, Berque et Latour. Dans ce contexte, les recherches du studio 'métabolismes urbains' s’inscrivent dans le monde urbain traversé de flux de matières et de multiples échanges énergétiques configurant d’incessantes mutations. Leurs rythmes et leurs temporalités désormais accélérées, évoqués par Rosa en 2010, tout autant que leurs matérialités, sont déterminants et entraînent écologie et urbanisme dans un rapprochement historique. Le milieu bâti artificiel est considéré avec les complexités organisationnelles et les héritages de ses populations humaines, animales et végétales, comme des ensembles vivants, à l’image des figures d'un jardin planétaire décrites par Gilles Clément.

 

Dans ce studio de M2 du DE2, l’écologie urbaine est envisagée comme discipline d’analyse et méthode de pensée. Elle considère les ordres de grandeur des quantités mises en jeux dans les métabolismes observés. Les flux d’énergie, de données, d’eau, de matières, de populations et d’argent, constituent des critères mesurables et donnent lieu à la détermination d’indicateurs de changements. Parallèlement à cette technicité, les concepteurs travaillent, en groupe et individuellement, à l’appréhension sensible des situations, à la caractérisation des ambiances et des paysages, à la compréhension des appartenances culturelles. A l’échelle de la ville et du territoire, entre objectif et subjectif, cet équilibre fonde la légitimité du travail des architectes et/ou urbanistes et conditionne l’émergence d’une pensée sociale, épistémologique et écologique des espaces en devenir.

Dans cette perspective, les étudiants situent les actions dans une boucle de décisions, dans des temporalités interdisciplinaires, œuvrant à la projection de futurs multiformes, ancrés dans ces territoires au bord de l’eau.

Contenu

Contenu

 

Le studio s’organise en trois moments qui peuvent être concomitants : l’analyse du territoire et du site, la fabrication d’un programme et le projet.

Le bord de l’eau, la berge et le rivage sont des territoires à fort enjeux métaboliques. Sans être obligatoire ou limitatif, la vallée du Petit Morin, affluent de la Marne, en Seine et Marne 77, est proposée comme territoire d’étude. L’étudiant peut choisir un site sur un territoire au fil de l’eau, berge ou rivage, ou sur le territoire d’étude proposé. Il fait partie d’un groupe, l’atelier. Il soumet l’avancement de son travail au collectif constitué, qui participe en retour à son élaboration.

L’ensemble des travaux du studio « métabolismes urbains » participent à la fabrication d’hypothèses de travail en sites urbains plus ou moins denses, plus ou moins construits, face aux risques, face à la nécessité de restauration et d’adaptation écologique de ces milieux qui ont accueilli historiquement la plupart des fondations urbaines.

La construction de territoires écologiques caractéristiques des berges et des rivages passe par le croisement d’axes d’observation parmi lesquels :


- le maillage culturel et patrimonial (croisement synchronique et diachronique),


- le fonctionnement d’un écosystème anthropisé,

- le paysage en train de se construire par les actions qui révèlent la présence de l’eau,

- les modalités d’appropriation physique et des relations directes ou poétiques à l’eau,


- le rôle des représentations, des récits, des imaginaires,

- les risques naturels, industriels, leurs conséquences (inondations, assèchements, pollutions...)

- l’existant, le dégradé, le temporaire,

- les flux, les voies et coupures urbaines

- les enjeux économiques et énergétiques des programmes aux temporalités variées

- quels programmes pour quels comportements à adopter, pour vivre comme des bassins versants, la question des communs idéologiques et des solidarités entre milieux...

Dans ce contexte, les regards multiples, analytiques, quantitatifs et sensibles portés par le studio sur les métabolismes urbains, aboutissent à des interventions ou propositions de projets urbains et/ou architecturaux qui prennent des formes diverses en fonction des enjeux locaux mis au jour.

 

Modalité de travail

Le studio est organisé en plusieurs entités formant les ateliers avec les étudiants qui ont un territoire d’étude au fil de l’eau et ceux qui travaillent sur le territoire proposé.

Le site est mis en travail avec l’atelier. L’atelier permet des échanges concertés, enrichis par les recherches hebdomadaires de chacun des membres du groupe.

Les modalités de travail sont adaptées en fonction de l’avancement, avec des séances sur le terrain, hors les murs, en salle, via teams, afin d’aborder des thématiques spécifiques.

Travaux

Travaux requis

 

Les étudiants travaillent individuellement et collectivement. Dès les premières phases d’analyse et de programmation, un atelier est formé par groupes de 3 à 5 étudiants. La pédagogie du studio est créée sur la base de diverses situations, échelles et cultures abordées par les ateliers.

Les séances collectives avec les enseignants et les membres de l’atelier, par la diversité des cas, enrichissent les travaux individuels. Les apports thématiques effectués par les enseignants ou les ateliers alternent avec le passage en revue des productions hebdomadaires. Ces productions font l’objet d’une définition adaptée au cas par cas. 


L’étude du projet en S9 consiste à :

1. Mener une analyse urbaine des métabolismes sociaux, économiques, environnementaux hérités et à l’œuvre sur chacun des sites choisis.

2. Relier cette analyse à une recherche programmatique adaptée au site par l’atelier, afin d’optimiser une démarche responsable écologique, économique, soucieuse de qualités urbaines, sociales et environnementales. Un des outils est de créer une lettre de commande sous forme de fiction qui place le projet dans une temporalité à choisir.

3. Relier l’élaboration du projet urbain à l’analyse du site et sa programmation. Des outils de conception et de représentation adaptés aux spécificités mises à jour par chaque projet, seront élaborés à chaque séances et utilisés lors des restituions.

4. Dans la perspective du PFE, l’étudiant pourra développer en S10 un projet architectural qui s’inscrira dans l’un des projets urbains développés.

 

Parcours recherche suivi par Gilles-Antoine Langlois, professeur HDR.

 

Partenariats en cours

Master URBABIO co habilité ENSAPVS/Muséum National d’Histoire Naturelle

Bibliographie

Bibliographie

 

Initiée par Sonia Cortesse, Xavier Lagurgue, Gilles-Antoine Langlois, Antoine Maufray, mise à jour 2021:

BOUCHIER Martine et CHOMARAT-RUIZ Catherine (sous la direction de). Nature urbaine en projets, Paris, ed. Archibboks et Sautereau, collection crossborders, 2014.

CLERGEAU Philippe et BLANC Nathalie (sous la direction de). Trames vertes urbaines. De la recherche scientifique au projet urbain. Paris, ed. du Moniteur, 2013.

COUTARD Olivier et LEVY Jean Pierre (sous la direction de). Ecologies urbaines, Paris, ed. Eco. Anthropos, 2010.

CYRULNIC Boris. L’ensorcellement du monde. Paris, ed. Odile Jacob, 2001, 304p.

DESCOLA Philippe. Par-delà nature et culture. Paris, ed. Gallimard, 2007.

ELOI Laurent. Social-écologie. Paris, ed. Flammarion, 2010.

GAUSA, GUALLART, MULLER. HICAT Hipercatalunya Research Territories. Barcelona, ed. Actar, 2004.

LELOUP Michèle, BERTONE Marion. Le Grand Paris, les coulisses de la consultation. Paris, ed. Archibooks, 2009.

MADEC Philippe, Mieux avec moins, Architecture et frugalité pour la paix, ed. Terre Urbaine, 2021.

MAGNAGHI, ALBERTO. Le projet local. Liege, Mordaga, 2003.


MARTY, VIVIEN, LEPART, LARRERE, ARNOULD P. Biodiversité, quelle histoire ? « Les biodiversités, objets, théories, pratiques ». Paris, CNRS ed. 2005.

PAQUOT Thierry. Les faiseurs de villes. Paris, ed. infolio, collection Archigraphy Poche, 2010.

ROGERS Richard, GUMUCHDJIAN Philip. Des villes pour une petite planète. Paris, ed. Le Moniteur, 2000.

ROSA Hartmut. Accélération, une critique sociale du temps. Paris, ed. La découverte, 2010.

VAQUIN Jean-Baptiste (dir.). Atlas de la nature à Paris. Paris, ed. Le passage, Paris New York, 2006.

 

Mise à jour 2022:

BIGNIER Grégoire. Architecture et économie, ed. Eyrolles, 2018.

BOUCHAIN Patrick. Un urbanisme de l’inattendu, ed. Parenthèses, 2020.

GAUZIN-MULLER Dominique. Architecture en fibres végétales d’aujourd’hui, ed. Museo, 2019.

GHOSH Amitav. Le grand dérangement, ed. Wildproject, 2020.

MICHELIN Nicolas. L’inconcevable, ed. les productions du effa, 2020.

NAJI Salima. Architectures du bien commun, ed. Metis Presses, 2019.

PAQUOT Thierry. Mesures et démesures des villes, ed. CNRS, 2020.

POULLAIN A. L’aventure de Kraftwerk, ed. Parenthèses, 2018.

RAHM Philippe. Histoire naturelle de l’architecture, ed Pavillon de l’Arsenal, 2020.

ROTOR. Déconstruction et réemploi, ed. Presses polytechniques et universitaires romandes, 2020.

SIMAY Philippe. La ferme du rail, ed. Domaine des possibles, 2022.

ZASK Joelle. Se réunir, ed. premier parallèle, 2022.

 

Atlas de l’anthropocène, co auteurs, ed. Sciences PO presses, 2019.

Habiter le campement, collectif, ed. Actes Sud, 2016.

Les veines de la terre, co auteurs, ed.Wildproject, 2021.

Matière grise, catalogue d’exposition Pavillon de l’Arsenal, 2015.

Terra fibra, catalogue d’exposition Pavillon de l’Arsenal, 2021.

Informations supplémentaires

Supports de cours

 

MANIFESTE DE LA FRUGALITE HEUREUSE ET CREATIVE, 2018.

EXTRAIT

 

www.frugalite.org/fr/le-manifeste.html

14 ENGAGEMENTS POUR UN URBANISME FRUGAL, 2020.

tema.archi/articles/14-engagements-pour-un-urbanisme-communal-frugal-0

COMMUNE FRUGALE, Mouvement pour une frugalité heureuse et créative. La révolution du ménagement, ed actes sud, 2022. www.actes-sud.fr/catalogue/nature-et-environnement/commune-frugale